*Avançant dans la rue, j'en profite pour poser quelques questions à Anbo.*

-Alors Anbo, ça te vient d'où la passion du basket ?

*Je glisse les mains dans les poches de mon short.*

-A la télé. J'ai découvert le championnat américain
du Thrane quand j’étais jeun,e. J'ai adoré, et, depuis, je suis méga-fan.

Il hoche la tête pour faire comprendre qu'il suit la conversation, petite technique que les moines lui ont donné. Il se fait distraire par la masse de personnes présentes et cherche ses mots longuement avant de finalement arriver une nouvelle fois a parler sans y être invité. Bravo Anbo !

- C'est grand.

C'est pas terrible mais c'est un début Anbo !

*Je me tourne vers Anbo et lui demande avec un sourire.*

-C'est ta première fois dans la grande ville ?

*Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Je l'en retire pour lire le message que Hideki m'a envoyé.

-Tu vis dans un temple ?

*Demandé-je en écrivant ma réponse, qui suit *

"Peut pas venir. Vais au MacDo avec Anbo"

Pendant ce temps, a la salle d'arcade :

- ...

Un Hideki énergique et encore plus en colère éclate son score et se barre en courant ensuite.

*Bienvenu chez Mag Ronald.*



*Ils sont accueillis à la caisse par un duo assez improbable.*



*Ils peuvent aller au choix chez l'un ou l'autre pour passer commande et pour Anbo, c'est très très cher !*

Anbo se fige devant la liste de prix et devient un peu blanc. Il ouvre son porte feuille, très sobre tout comme lui, et en observe le contenu. Il déglutit. Il ne s'attendait pas a ça, il jette un regard a Akito qui n'a pas l'air perturbé et s'étonne. Ce n'est quand même pas les prix normaux en ville, si?

- C'est cher, non?

Il ne sait pas trop comment formuler la question pour qu'elle ait l'air moins débile ou moins minable.

*Je me tourne vers Anbo en haussant les sourcils.*

-Bah non... Pourquoi ? Et puis il me semble que je te l'offrais pour avoir gagné. Du coup... Tu veux quoi ?

- C'est moins cher chez moi...

C'est donc ça, la ville. Quel milieu difficile... Il regarde le menu et les choix sont tous plus énigmatiques les uns que les autres.

- La même chose que toi.

Voilà problème réglé ! Il range son porte-feuille, bien heureux de pas avoir a l'utiliser en fait. Est-ce qu'il ferait pas mieux de se trouver un job étudiant...?

*Je m'approche donc du jeune homme aux cheveux noirs et a l'air revêche et commande mon habituel.*

*Sans que je comprenne vraiment ce qui se passe, je me fais tirer en arrière et hurler dessus par...*

-Hideki ? Qu'est ce qui te prend ? Lâche-moi !

*J'essaie de me dégager. Il est en pleurs et je ne vois pas du tout ce qui a pu se passer. Je ne me souviens même pas déjà l'avoir vu dans cet état.*

Anbo se met sur la défensive dés qu'il voit la furie rentrer et agripper Akito. Il n’intervient pas pour le moment mais ne devrait pas tarder a le faire.

*J'observe Hideki avec des yeux ronds.*

-Quoi... Mais, Hideki... C'est mal de se faire de nouveaux amis ?

*Je pointe Anbo.*

-C'est mon équipier au basket. On a fait un super match que j'ai gagné. Pour me faire pardonner, je lui offre le MacRo.

*Finalement, je m'approche d'Hideki et pose mes mains sur ses épaules.*

-Hideki, avec Takeo, tu restes mon best bro. Allez, calme-toi, je t'ai pas oublié. Tu gardes ta place particulière dans mon cœur de bro... Du coup, je t'invite aussi !

HRP : GAY !

HRP : EXACTLY !

Il repousse la main d'Akito et soupire avant de secouer le visage.

- J'ai pas faim, c'est bon... On en reparlera. Amusez vous bien.

Salé serait la définition de son ton et de son expression. Très salé.

Anbo ne comprend pas bien ce qu'il se passe mais le petit à l'air au moins de s'être calmé. Physiquement du moins. Il se met un peu sur le coté et compte les lampes en attendant, un peu embarrassé par la situation.

*Hideki me repousse, et je me mets à grimacer. Sa réaction m'a violemment salé. Je le salue en faisant simplement "k" et en revenant à ma commande.*

Hideki se barre vénère donc.

...

...

...

AWKWARD

- Hum...

Il dépose sa main sur l'épaule d'Akito et lui fait un ou deux 'pat pat'.

- Ca va aller... ?

Il affirme d'abord le ça va aller, pour y mettre une intonation interrogative juste au dernier moment parce qu'il n'est pas certain de ce qu'il doit faire et qu'il se contente de recopier des gestes vu chez les autres de loin.